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Doit-on craindre une hausse des taux d’intérêts ?
Bien que les médias continuent à suivre de près l’évolution de la pandémie du covid-19, les marchés financiers ont trouvé une autre source d’inquiétudes : les taux d’intérêt. En effet, les investisseurs ont été habitués depuis longtemps par les banques centrales à des taux d’intérêt bas. En 2021, les marchés obligataires ont connu des fortes secousses auxquelles les financiers n’étaient plus habitués. Depuis le 1er janvier, les taux à dix ans ont grimpé de 0.63% aux Etats-Unis, 0.80% au Canada et 0.53% au Royaume-Uni. Même en Suisse, les taux de la Confédération ont bondi de 0.30%.
Les conséquences ont été très différentes selon la nature de l’actif. Alors que les indices obligataires perdent entre 3% et 4.5% depuis le début d’année, l’indice mondial MSCI des actions progresse de 1.5% environ. Toutefois, il faut aller davantage dans le détail pour voir plus clair. En effet, la hausse des taux a fortement pénalisé les valeurs de croissance, et surtout les actions de la haute technologie en raison des valorisations élevées, voire déraisonnables que l’on peut y trouver. On a vu ainsi des titres perdre plus d’un tiers de leur valeur, en moins de six semaines. Cloud, voitures électrique, hydrogène, et autres thèmes à la mode ont vu les cours des actions baisser de manière significative, entre 20 et 40% ! Pendant ce temps-là, les financières, titres dont plus personne ne veut, ont flambé. Les actions UBS gagnent 16% depuis le début d’année, BNP Paribas 22% et Société Générale 28%. Le secteur du pétrole, autre secteur démodé avec la montée en puissance de l’investissement durable, a profité de la hausse des cours du brut. Il faut dire que les titres étaient trop bas et les dividendes de 7% ou 8% étaient trop élevés. Les actions Total gagnent 15% depuis le début de l’année, Royal Dutch 25%. Et que dire des actions Exxon qui ont progressé de plus de 47%, sans compter le dividende de 5.7% ou des actions Occidental Petroleum qui ont progressé de presque 70% ?
L’économie réelle ne justifie pas des craintes fondées d’un retour à l’inflation, et il ne faut pas craindre une hausse des taux importante par rapport aux niveaux actuels. On assiste simplement à une normalisation des taux. Toutefois, la rotation sectorielle qui aura été accentuée par la hausse de taux illustre deux choses. Premièrement, les investisseurs ont souvent un comportement moutonnier, ils sont investis de la même manière et ratent les points d’inflexion importants sur les marchés. Deuxièmement, la valorisation des actifs est la base de tout investissement. Certaines actifs paraissent aujourd’hui bon marché, même si les taux montaient encore un peu alors que d’autres actifs paraissent excessivement chers, peu importe ce qui pourrait se passer sur les taux.
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