Titres de croissance et titres dites de « valeur » : l’heure de faire un bilan
Les investisseurs distinguent souvent les titres à croissance élevée (dis « growth ») et les titres de valeur (dis « value »). Cette distinction à pour but de tenir compte de la croissance espérée future dans l’appréciation de la valorisation du cours de l’action. En effet, c’est la seule manière réaliste de comparer une société en pleine croissance avec une société dont l’activité s’est stabilisée.
Selon le contexte du marché, et selon l’appétit au risque des investisseurs, ces derniers vont plutôt chercher le risque et le potentiel de gains avec les titres de croissance, ou au contraire, chercher à se réfugier dans des valeurs plus défensives au potentiel de baisse plus limité en cas de secousses sur les marchés.
Actuellement, comme illustré dans le graphique ci-dessus, les investisseurs sont nettement plus dans une optique de prise de risque et ceci se voit avec une mesure de la cherté des actions de croissance par rapport aux titres défensifs.
En fait, ce graphique indique que les valeurs de croissance n’ont jamais été aussi chers qu’aujourd’hui, en comparaison avec les titres défensifs, depuis la période 1999 à 2000 qui a précédé le crash du Nasdaq en mars 2000. Pour mémoire, la bulle des « dot-com » a précédé une baisse de presque 80% sur l’indice Nasdaq avec beaucoup de sociétés qui ont fait faillite. Autre fait intéressant, dix ans après le crash, soit en 2009, l’indice Nasdaq était au même niveau que lors des points bas de mars 2003. Les investisseurs ont ainsi perdu dix années boursières alors que le secteur technologique n’a cessé de croître.
Ainsi, à la fin de 2021, il faut sérieusement se poser si un retournement de tendance ne pourrait pas avoir lieu, pas parce que le secteur de la haute technologie va disparaître, mais parce que les investisseurs sont en train de potentiellement fortement surpayer ces actions.
Warren Buffet, par le biais de sa société Berkshire Hathaway, a été vendeur net d’actions au cours de ces derniers mois. Les liquidités dans sa société n’ont cessé de grimper pour atteindre plus de USD 494mia, en raison de l’absence d’opportunités d’achat. Si le Sage d’Omaha fait preuve de prudence, devriez-vous en faire de même ?
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