Ceci n'est pas une recommandation de placement mais il s'agit de notre opinion. Consultez votre conseiller avant tout investissement!
Les fonds obligataires : un miroir aux alouettes ?
Les marchés financiers sont devenus fous. Alors que les fondamentaux économiques étaient encore relativement bons en 2017, l’imprévisibilité des dirigeants politiques a créé des incertitudes et des tensions importantes sur l’économie réelle et les bourses. Entre la guerre commerciale sino-américaine, le Brexit, l’instabilité du gouvernement en Italie, les changements de gouvernement en Autriche, Espagne ou encore la possibilité de nouveau défaut en Argentine, la politique est devenue l’élément prédominant pour les investisseurs. Fini les questions de fondamentaux des sociétés ou les valorisations, le monde tourne autour des « tweets » de Trump et des populistes de tout bord.
Dans ce contexte, la recherche de la sécurité a bénéficié à l’or et aux obligations d’état et de haute qualité dont les rendements n’ont cessé de baisser. En Suisse, sur dix ans, les rendements des obligations de la confédération sont passés de 3.00% à -1.00% ! Autant dire que les performances des obligations, dont les prix sont inversement proportionnels au rendement, ont été exceptionnelles. Depuis 2008, l’indice suisse des obligations notées AAA à BBB s’est envolé de 47%, soit plus de 3.50% p.a. Ceci se reflète dans les graphiques des performances des fonds obligataires que les banques montrent volontiers à leurs clients. Et c’est vrai que ces graphiques ont de quoi attirer l’intérêt des investisseurs actuels.
Toutefois, comme on le sait, les performances passées ne reflètent pas les performances futures. Aujourd’hui, l’investisseur qui achète des obligations ou des fonds investis en obligations suisses place son argent à des rendements négatifs. A ce rendement négatif, doit s’ajouter les frais de gestion de la banque ou du fonds de placement. Ainsi, investir dans des obligations de la confédération à dix ans à un rendement négatif de -1.02%, si on ajoute des frais bancaires de 0.50% p.a., revient à placer à -1.6% p.a. L’investisseur place donc CHF 100.- aujourd’hui pour n’en recevoir que CHF 86 à l’échéance. Ceci n’a aucun sens. Sur la durée, au moins des actions à dividende stable comme les grandes valeurs suisses, généreront un revenu stable pour l’investisseur, comme elles le font depuis 30 ans.
A contrario, les obligations de haute qualité aujourd’hui garantissent à leurs investisseurs de perdre de l’argent. Dans ces temps fous, il faut absolument savoir garder le « nord » en matière d’investissement.
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